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Economie

Le port de Cherbourg au cœur d’une liaison ferroviaire entre la Grande-Bretagne et l’Espagne

Nouvelle opportunité de développement pour le port de Cherbourg-en-Cotentin. En avril 2021, la Brittany Ferries exploitera une ligne ferroviaire entre le Cotentin et le sud de la France.

 

Ports de Normandie et Brittany Ferries ont annoncé le 12 février, aux côtés du président de l’agglomération du Cotentin et du maire de Cherbourg-en-Cotentin, le lancement du projet de ferroutage qui reliera la frontière espagnole à la Grande Bretagne et l’Irlande à l’horizon 2021.  
Ce projet ambitieux se place dans un contexte où les préoccupations environnementales, la taille croissante des navires et le Brexit impactent fortement le trafic transmanche.
Dans cette offre innovante et alternative au « tout route », le port de Cherbourg trouvera une place centrale qui lui permettra d’étendre encore son attractivité.

Le principe de cette autoroute ferroviaire est simple. Les remorques et semi-remorques en provenance de Grande-Bretagne seront transférées sur des rails pour rejoindre le Sud de la France, puis l’Espagne. Ce dispositif alternatif et complémentaire au trafic maritime permettra ainsi de réduire l’empreinte carbone et sera un nouvel argument commercial pour l’ensemble de la chaîne logistique normande.

 

Conforter l’activité transmanche


 
Alors que de nouveaux défis émergent avec le Brexit, le port de Cherbourg a déjà su se positionner comme l’une des principales portes d’entrée sur le territoire depuis l’Irlande. Ce projet de ferroutage va de nouveaux conforter l’activité transmanche, un marché qui enregistre une croissance de plus de 25% ces dix dernières années.


Pour la Brittany Ferries, le choix de Cherbourg s’est rapidement imposé pour l’implantation d’un terminal intermodal avec une connexion ferroviaire déjà existante. Le port de Cherbourg est en effet le seul embranché fer de France. Le port dispose également de l’espace disponible pour accueillir cet aménagement à proximité du terminal ferry et de la gare maritime.

 

L’agglomération vigilante sur les conditions de mise en place

 


7 millions d’euros seront financés par le Syndicat Mixte Ports de Normandie, donc par la Région Normandie, le Département de la Manche et l’agglomération du Cotentin pour mener à bien ce projet qui participe à l’attractivité et au positionnement du territoire comme porte d’entrée des échanges européens. L’Europe interviendra pour sa part à hauteur de 1,4 Millions.
Les aménagements, nécessaires au déploiement de cette activité sur le port de Cherbourg devraient débuter en septembre 2020 à l’issue de la concertation publique.


Jean-Louis VALENTIN, Président de l’agglomération et Benoît ARRIVÉ, VP en charge du Développement Économique et de l’Emploi et Maire de Cherbourg-en-Cotentin ont souligné que la collectivité resterait vigilante aux effets que le ferroutage pourrait avoir sur les projets d’aménagement urbain de la ville de Cherbourg-en-Cotentin ou de l’agglomération du Cotentin.


Les impacts sonores pour les riverains ou les conséquences sur la circulation et les déplacements des habitants seront suivi de manière attentive. La question de l’impact de ce nouveau trafic sur le programme de requalification en cours du Quai Lawton Collins sera également étudiée.


Ainsi afin que cette ligne de ferroutage réponde à tous ces enjeux, la, collectivité attend de la part de l’opérateur, que celui-ci soit en mesure de mettre le matériel roulant le plus récent et le moins polluant en circulation.